Dépenser utilement l'argent public et couacs des réformes de l'Education

Chers amis,

C’est une semaine de rentrée qui vient de s’achever au Parlement de Wallonie et de la Fédération Wallonie-Bruxelles. L’occasion pour moi de vous communiquer les points qui ont particulièrement retenu mon attention.

Premièrement, l’aggravation du déficit wallon qui se porterait pour 2017 à 640 millions d’euros d’après les révélations du journal l’Echo. Cette difficulté s’ajoutant à la lourdeur de la dette wallonne qui avoisine les 21 milliards… ! Ce que je dénonce est que le Gouvernement wallon préfère aujourd’hui taxer de manière « déguisée » - comprenez, de manière indirecte – plutôt qu’entreprendre les réformes nécessaires.

 Ainsi, la facture des Wallonnes et Wallons est impactée par les coûts des déchets, la taxe kilométrique, la gestion chaotique des certificats verts, l’assurance « autonomie »… 
Pour le reste par contre, en tant que parlementaire de l’opposition, je reste extrêmement attentive à la bonne gestion des deniers publics. J’interviendrai d’ailleurs la semaine prochaine auprès du Ministre Flahaut quant au Plan national d’investissements et son impact pour le refinancement de l’Education par exemple. Ensuite, je l’interrogerai sur les avancées du Contrat d’administration qui vise à faire mieux avec moins. Nous attendons les concrétisations de certaines mesures avec impatience quand l’on sait que la Cour des Comptes a encore récemment relevé certaines hérésies : la Fédération Wallonie-Bruxelles ne dispose pas d’un inventaire exhaustif de ses biens immeubles. Autrement dit le propriétaire ne connaît pas ses propres biens ! Quid d’une gestion optimale et de la chasse au gaspillage dans ces conditions ?

Un autre sujet m’a tenu à cœur cette semaine : l’organisation du nouveau cours de philosophie et citoyenneté (EPC) au sein de l’enseignement primaire officiel. Comme vous le savez certainement, à partir du 1er octobre les élèves de l’enseignement primaire officiel suivront d’office une heure d’EPC. Le « casse-tête » commence pour les PO et les directions lorsque ces derniers doivent organiser ce cours. Pour rappel, le décret interdit, dans un souci de neutralité, qu’un même professeur enseigne à une même classe le cours d’EPC et un cours convictionnel. Comme vous vous en doutez, cette contrainte complique fortement le travail des directions des écoles rurales, ces dernières se trouvant confrontées à des situations ubuesques puisque l’administration suggère, afin de respecter la règle de neutralité, que le professeur de religion, par exemple, donne le cours d’EPC à la classe de morale, et qu’inversement le professeur de morale enseigne le cours d’EPC aux élèves suivant le cours de religion. Une fois de plus, les directions des écoles rurales font face un cas de figure aberrant, allant à l’encontre du principe même du cours de citoyenneté et philosophie, à savoir : l’art du « vivre ensemble ». C’est la raison pour laquelle j’ai interpellé la Ministre Schyns, la commission Education de cette semaine nous permettra peut-être d’obtenir des éclaircissements !

Enfin, malgré certains bénéfices, le décret titres et fonctions tout récemment d’application pose de très graves difficultés aux directions, aux professeurs et aux élèves. Les premiers sont confrontés à une charge administrative gigantesque (en moyenne, 1000h au lieu de 300 pour préparer la rentrée !) ; les seconds voient leurs horaires destructurés et subissent des pertes de rémunération parfois conséquentes ; les derniers risquent de passer plus de temps en salle d’étude faute de profs, pourtant disponibles, mais en dehors des critères fixés par le décret. Le MR a exigé un report d’un an. La majorité l’a refusé. Chacun appréciera…

N’hésitez pas à me transmettre des questions ou des informations sur les sujets qui vous interpellent. Relayer celles-ci auprès des autorités compétentes fait également partie intégrante de mon travail parlementaire (Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.). 

Bonne semaine à tous,

Valérie.

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