Aide administrative aux directions : Madame la Ministre, n’oubliez pas les petites écoles rurales !

Aide administrative aux directions : Madame la Ministre, n’oubliez pas les petites écoles rurales !

Le 24 mai dernier, j’ai interpellé en séance plénière du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, la Ministre de l’Education, Marie-Martine Schyns, suite à la parution dans la presse d’un article relatif à l’octroi d’une nouvelle aide à destination des directeurs des écoles fondamentales, afin de les aider à faire face à la lourdeur de leurs tâches administratives. De fait, ces derniers se retrouvent bien souvent dépassés face à ces missions qui leur incombent au quotidien. Les directeurs des petites écoles situées en zones rurales étant particulièrement touchés par cette problématique. Pour rappel, les directeurs du fondamental consacrent en moyenne un tiers de leur temps à l’accomplissement de tâches administratives.

C’est la raison pour laquelle le Groupe central, dans son avis n° 3 relatif au Pacte pour un enseignement, prévoit l’établissement d’un soutien administratif aux directeurs des écoles. Pour ce faire, le Fédération Wallonie-Bruxelles a l’intention d’allouer un budget supplémentaire de 19 millions d’euros, répartis sur trois ans aux établissements scolaires, accueillant plus de 500 élèves et acceptant volontairement de se doter d’un plan de pilotage, et ce, dès la rentrée 2019. Si le nombre de candidatures s’avère trop élevé, seules les écoles ayant un fort taux de fréquentation seront retenues. A l’inverse, si trop peu d’écoles se portent volontaires, la sélection sera ouverte aux plus petits établissements. Pour rappel, dans le système actuel, les écoles de plus de 180 élèves perçoivent un montant indexé de 23 euros par élève. Dans le nouveau système l’aide sera triplée, atteignant 60 euros dans l’enseignement ordinaire et 95 euros dans l’enseignement spécialisé. De plus, désormais TOUS les établissements scolaires pourront bénéficier de cette aide, toutefois, les écoles de moins de 180 élèves devront adopter une convention afin qu’ensemble elles dépassent le seuil des 180 élèves. Concernant les statuts générés par cette nouvelle subvention, ces derniers ne prendront pas la forme des aides à la promotion de l’emploi (APE) ou des programmes de transition professionnelle (PTP) comme c’est le cas à l’heure actuelle. De fait, le barème se situera entre le secrétaire administratif et l’éducateur, puisque l’aide administrative peut être inclue dans les missions d’un éducateur. Cependant, le directeur aura le libre choix du profil de la personne, en fonction de ses besoins, en sélectionnant une personne au profil mixte notamment.

J’ai répliqué à la Ministre Schyns qu’en dépit du triplement de l’aide accordée par élève à chaque établissement, qui s’élèvera désormais à 60 euros, les petites écoles des zones rurales, accueillant souvent qu’une centaine d’élèves, n’auront pas la possibilité de bénéficier d’un emploi à mi-temps. C’est la raison pour laquelle j’ai demandé à Madame la Ministre à ce qu’une attention toute particulière soit apportée au cas des petites écoles des zones rurales, afin que ces dernières ne soient pas désavantagées par le nouveau calcul.

Je resterai évidemment très attentive aux suites de ce dossier et ne manquerai pas de vous en faire part.

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