Le 30 mai dernier, j’interpellais le Ministre Lacroix sur deux thématiques : la réinsertion des fonctionnaires malades de longue durée et la culture du mérite et de la récompense dans la fonction publique. Par ce biais, je partais du constat du taux d’absentéisme dans la fonction publique wallonne qui s’élèvait à 8,4% en 2016, contrairement au secteur privé qui connaissait un taux plus réduit.
Mon attention se portant plus spécifiquement sur le cas des fonctionnaires malades de longue durée, c’est-à-dire de plus d’un an, j’ai questionné le Ministre de la Fonction publique sur la question de leur réinsertion. De fait, dans son plan « bien-être », ce dernier prévoit des trajets de résinsertion personnalisés qui sont, certes, très intéressants mais dont les résultats tardent à se concrétiser avec la réalisation de 10 trajets à ce jour. Par conséquent, bien que je soutienne ces mesures de prévention, il manque des dispositions axées sur la responsabilisation des agents, des médecins et de leurs employeurs à l’instar des mesures décidées au niveau fédéral. Des retenues sur salaire et des amendes ne doivent, en effet, pas être écartées afin de sanctionner les agents récalcitrants. Toutefois, je tiens à insister sur les missions essentielles des administrations et sur la bonne volonté de la grande majorité des agents.
C’est la raison pour laquelle j’ai également soumis l’idée d’instaurer des mesures visant à encourager les fonctionnaires les plus méritants et à récompenser le mérite et la prise d’initiatives. Celles-ci sont encore au stade de la réflexion, mais j’estime les pistes suivantes intéressantes : l’instauration d’un nouveau mode de traitement axé sur une part fixe et une part variable ; l’octroi de primes aux agents dont le service a particulièrement performé dans la réalisation des objectifs ; la remise de prix aux agents les plus performants et/ou aux managers les plus dynamiques. Voici mes réflexions à ce stade. De nombreux débats animent l’actualité relative à la bonne gouvernance, or la modernisation de la fonction publique est une étape indispensable pour réconcilier l’Etat avec les citoyens.
Article paru dans La Dernière Heure du mardi 6 juin, p. 6.